Notre résumé:
Nous sommes arrivés le mercredi 27 octobre sous un soleil de plomb. Notre première vision, en arrivant, a été des volleyeurs en tenue d’été sur la plage. Quel choc quand on sait que nous étions partit le matin même avec 5° à Vendôme. Dès notre arrivée, nous avons été bluffée pour les paysages aliénant d’un coté la mer avec ces surfeurs et de l’autre la montagne avec ces moutons, cela promet d’être une très bonne semaine.
Le lendemain, jeudi 28 octobre, nous sommes partis dans l’arrière pays (du coté d’Hasparren) par mit les montagnes et plateaux pyrénéens afin d’effectuer les reconnaissances des 3 spéciales. Nous découvrons un type de spéciale, qui est complètement différent de notre région. Il y a beaucoup de virages serrés qui s’enchaînent, des grosses montées, des grosses descentes, des « ciels », le tout étant étroits et bordés par des barrières de barbelé. On y trouve aussi des parties sur des plateaux beaucoup plus roulant. Bref il faudra un très gros cœur pour ne rien lâcher durant la course.
Vendredi 29 octobre, 8h : La pression monte
Convoqué à 8h pour les vérifications administratives et techniques, nous sentons la pression monter d’un cran. En effet, la 106 est passé aux cribles par des commissaires, qui quelques semaines auparavant, vérifiaient les WRC du championnat du monde en Alsace. Cela nous met de suite dans le bain… S’en suit une petite pesée, verdict : 848 kg ! Autant dire que ce n’est pas la plus légère du plateau, nous savons sur quoi travailler cet hiver. Puis nous finissons dans le parc fermé ou la 106 attendra sagement le soir pour partir en course.
Vendredi 29 octobre, 18h30 : Le doute météorologique
La météo du sud ouest est assez imprévisible. Un fort vent s’est levé d’un coup en fin de soirée, emportant sur son passage un bon nombre de tonnelles d’assistance. Puis s’en est suivit une petite pluie fine qui se transforma en grosse goutte. A partir de là, c’est le casse tête: laisser les pneus pour le sec sachant qu’il ne pleut pas encore sur les spéciales ou mettre des pneus pluie car on ne sait jamais… Dans le doute nous prenons la sage décision de mettre des pneus intermédiaire devant et des maxi pluie derrière. Avec ça nous sommes sur d’être a peu près bien dans toutes les conditions météo.
Vendredi 29 octobre, 20h30 : Le déluge
Après le court passage à l’assistance, avec un remplissage du réservoir d’essence, un changement de pneus, une mise en pression de ceux-ci, un test de la rampe de phare et nous partons sur les spéciales. Un peu avant le départ de la première spéciale, une grosse pluie s’abat sur nous. Avec notre maigre expérience de la pluie couplé à des spéciales technique, la pression nous envahi et nous savons qu’il ne sera pas facile de se lâcher pour faire un bon chrono. Pour ne pas nous aider, devant ce n’est pas moins de 183 voitures qui sont passées avant nous, la route est devenu boueuse et glissante à souhait. Qui a dit qu’une finale c’était facile ? Nous assurons donc le coup afin de terminer sans encombre cette première!
A l’issue des 2 premières spéciales nous pointons déjà à plus de 2 minutes du premier. Autant dire une éternité, même si l’objectif n’était pas la, nous savons maintenant que nous sommes encore loin de l’élite de la N1 mais ça se travaille...
Samedi 30 octobre, 11h : C’est sec ! Nous allons pouvoir nous amuser un peu
La pluie ayant cessée durant la nuit, la route a eut le temps de sécher sauf dans les sous-bois où cela reste humide. Nous partons tout de même serein, les spéciales sont propre et avec du grip. Il n’y a pas de stress dans l’habitacle et ça se ressent dans le pilotage et le copilotage. Les temps ne tardent pas à tomber… Nous nous surprenons à faire un 116 temps scratch et un chrono à 3 centièmes de la 4ieme place de la N1. Même si nous sommes surpris par ce résultat, nous savons aussi que nous ne sommes pas passé loin de la correctionnelle. Dans un "ciel" en virage qui s'est avéré sautant, les 4 roues se sont retrouvées en l'air avec comme vision un champ comme piste d'atterrissage. Je peux vous dire que ça vous coupe la voix d’une copilote ça…
Samedi 30 octobre, 15h : On n’est plus dedans
Au départ de la première spéciale, nous apprenons que celle ci est annulée pour cause d’un trop grand nombre de spectateurs et c’est vrai qu’en passant doucement en convoie, c’est fou le monde que peut attirer une finale de coupe de France.
Du coup pour les 2 spéciales suivantes, nous ne sommes plus trop dans la course. En plus la pluie refait son apparition et nous décidons donc une nouvelle fois d’assurer le coup.
Samedi 30 octobre, 19h : Il faut qu’on termine coûte que coûte
Comme la vieille, les spéciales de nuit se font sous la pluie avec en plus l’apparition de la boue pour corser le tout. Certaine montés sont tellement glissantes qu’il en devient même difficile de les passer. La fatigue accumulée toutes ces dernières semaines commence a nous pesé lourd sur les épaules et la concentration n’est plus la. Pour ne pas faire de bêtise nous passons ces 3 dernières spéciale au ralenti pour ne rien cassé et terminer sans encombre ce rallye qui fût dantesque.
Samedi 30 octobre, minuit : Une belle fin de saison
Nous arrivons sur les coups de minuit sur Anglet pour le podium final ou un accueil phénoménal nous est réservé par toute l’équipe, les copains et les supporters.
Quel bonheur de rallier l’arrivée d’un tel événement et surtout dans ces conditions. Ce souvenir restera graver dans nos mémoires pour très longtemps.
Nous terminons à la 114ième place au générale sur 189 partants la vieille et à une honorable 6ième place de notre classe N1
Juste un petit regret, c'est qu'on a pas eut le temps de rencontrer tous les autres N1
Je propose que l'année prochaine on fasse un comité N1 pour que l'on ait notre stand à nous, on pourrait montrer aux autres ce que c'est l'esprit de la N1
Bravo à tous ceux qui sont venu jusque la et à Dimitri et Denis pour leur victoire