Salut à tous, voici un petit résumé de "mon" rallye des Vallées le week end dernier dans le baquet de droite de l'AX de Cédric Durand.
Avant le rallye :
Décidément, tout s’enchaîne ces derniers temps, après le Trièves et le Gap, nous voici engagés, deux semaines après notre dernier rallye, au 2è rallye régional des Vallées. Je connais un peu ce rallye pour l’avoir disputé l’an dernier avec Didier mais nous avions abandonné dès la fin de la première étape. Cédric va, quant à lui, découvrir cette épreuve. Organisée par l’écurie Lavande, équipe organisatrice du terre de Provence, la course comporte deux spéciales différentes à parcourir trois fois chacune. Thoard, la première, longue de 4 km, est se décompose en une montée relativement rapide avec quelque relances avant de finir sur un kilomètre plat et rapide. La deuxième, Malijai, c’est ce que l’on pourrait appelé « la spéciale de rallye » par excellence. Un peu plus de 8 km de pur bonheur. A part deux ou trois relances en deux, tout le parcours se fait en trois mais surtout en quatre et cinq. Pas très large et composée de quelques bosses, elle a l’avantage de permettre aux petites autos de moins en perdre. Voilà donc ce qui nous attend en ce premier week end de Septembre.
Samedi 2 Septembre :
Comme au Gap, nous ferons l’assistance commune avec Michel Farnaud et Thierry Giraud sur leur Saxo kit car ainsi qu’avec Kiko Ganguet et Manu Frison sur la Clio F2000. Les vérifications passées, nous pouvons prendre connaissance de la liste des partants en N1, nous sommes dix en tout avec comme gros clients : Sébastien Ceugnet, Aurélien Blanc et Romu Richaud. Après l’attente traditionnelle qui précède le départ, nous voilà en direction de la première spéciale, Thoard. Nous nous inquiétons un peu sur la liaison car devant nous part un concurrent en pneus terre (un challenge avec ce type de pneus étant organisé sur ce rallye) sur une 205 N2, et il faudra faire attention si on le rattrape dans la deuxième spéciale. Mais nous n’y sommes pas encore. On se concentre actuellement sur la première spéciale. Bonne surprise en arrivant au départ, il n’y a pas d’arrêts de course ; mais déjà ça va être à nous, 5…4…3…2…1..GO !!! Dès le début de la spéciale, l’auto se comporte à merveille et Cédric est très vite en confiance. Le rythme est soutenu, je suis bien concentré sur les notes et tout va pour le mieux. Un court déjaugeage ainsi qu’un léger sousvirage en sortie de l’épingle gauche nous feront perdre un peu de temps mais rien de bien grave. Une fois arrivé dans la grosse ligne droite située à environ 1, 5 km de l’arrivée, nous apercevons avec surprise la 205 partie une minute devant nous, heureusement, il y a une place pour laisser passer à la fin de la ligne droite. Nous commençons les appels de phare assez tôt mais une fois au niveau de son pare choc, il ne se serre toujours pas, nous sommes en deux dans les virages notés en quatre et cela va durer comme ça jusqu’à l’arrivée. Au Point Stop, il ne s’arrête pas et continue encore une vingtaine de mètre avant que le copilote revienne donner son carnet à pied. Quant à nous, nous sommes très énervé dans la voiture. Nous réalisons en 3 min 07 s 7 le 60è temps scratch. Mais sachant que nous partons premier des N1, nous ne savons pas du tout combien de temps nous avons perdu à la classe, ce qui ajoute encore un peu plus à notre énervement. Nous arrêtons la 205 sur la liaison pour savoir pourquoi il ne nous avait pas laisser passer et il nous répond simplement qu’il nous ne nous a pas vu… bref. Sur la liaison, nous réfléchissons à une solution pour éviter que le problème se reproduise dans la deuxième spéciale. Nous verrons directement au pointage. Mais nous aurons le temps de trouver une solution car un arrêt de course provoqué par la sortie malheureuse de Jean Noël Mondet retarde le timing d’au moins une heure. A signaler le courage de Jean Noël qui, lorsqu’il s’est vu mal en trajectoire, a préféré se jeter dans un arbre plutôt que de sortir dans des spectateurs mal placés. Chapeau pour ce geste et courage pour la reconstruction de l’auto. Nous avons donc le temps de parler avec les autres concurrents et nous apprenons les temps des autres N1. Malgré notre incident, nous réalisons le deuxième temps de classe à quatre dixième d’Aurélien Blanc, le leader et un peu plus d’une seconde devant Sébastien Ceugnet. Romu Richaud n’est pas loin derrière. Finalement après une deuxième sortie de route, on nous informe que l’on ne disputera pas cette spéciale en course. Nous passons donc en liaison et nous en profitons pour vérifier nos notes. Cette journée ne restera donc pas gravée dans nos têtes mais l’essentiel est d’être au parc et pas trop loin à la classe. Au général, à signaler la belle perf’ de Michel Farnaud, auteur du 5è temps dans la deuxième spéciale. Maintenant, direction le camping pour une bonne soirée de détente, d’ailleurs un grand merci à mes parents qui se sont occupés de tout pour qu’on ait… plus rien à faire !!!
Dimanche 3 Septembre :
Nous repartons aujourd’hui pour une journée de course en considérant que l’on repart de zéro. Le but étant d’arriver à retrouver le même niveau de concentration qu’hier dans la première spéciale. Pour remonter à la classe, nous décidons de disputer cette première boucle en N20 devant alors qu’hier nous étions en N30 relativement mort. Cette fois ci, un arrêt de course d’une bonne demi heure retardera notre départ. Nous voilà concentrés et prêts. Malgré les pneus froids, le comportement de la voiture est très vite satisfaisant et permet à Cédric de bien l’appuyer. Malgré deux droites sortis un peu larges, nous sommes pas trop mal. On s’applique à sortir bien propre de l’épingle gauche. Après la ligne droite, nous découvrons la dernière partie que nous avons fait derrière la 205 hier, et c’est que du bonheur, ça glisse, ça va vite, tout va bien. A l’arrivée, nous réalisons le 29è temps en 2 min 59 s 7, soit huit secondes de mieux qu’hier, avec les pneus froids et les petites erreurs, nous étions donc pas très loin quand nous avons évalué notre perte de temps d’hier à près de dix secondes. Nous reprenons six secondes à Aurélien Blanc. Il nous reste à attendre le prochain pointage pour prendre connaissance du temps de Séb Ceugnet qui partait derrière nous. A signaler les belles performances de Michel Farnaud et Kiko Ganguet respectivement 6è et 7è. Nous apprenons que Sébastien est juste derrière Aurélien à la classe, de six dixièmes. Nous reprenons donc la tête de la classe, suivi d’Aurélien Blanc, Sébastien Ceugnet et Romu Richaud. Cette fois, c’est la bonne, nous allons pouvoir disputé la spéciale de Malijai en course. 5...4...3...2...1...GO !!! Et c’est parti pour huit kilomètres de bonheur. L’auto a toujours un bon comportement et les gros appuis sont négociés sans soucis. D’ailleurs il vaut mieux parce que rouler en trois quatre et cinq à ce rythme... Powwahh !! C’est trop bon. Mais déjà nous arrivons au fameux gué qui fait décoller l’auto alors que l’on arrive quasiment à fond. Pour le premier passage, la prudence sera de rigueur (tout est relatif), en effet, étant le premier passage en course, les réactions de l’AX seront un peu une surprise et à cette vitesse, le droit à l’erreur n’existe pas. Tout se passe bien, elle atterrit sans trop de problèmes et déjà nous abordons la dernière partie de la spéciale, encore plus piégeuse que jusqu’à présent. Le droite sur la bosse avant le gauche à la barrière est impressionnant. Nous arrivons dans les derniers mètres de la spéciales et nous lâchons un peu de temps au virage de la sortie de Jean Noël Mondet. A l’arrivée, nous réalisons un 4 min 59 s 5, soit un peu plus de 6s de mieux que Sébastien et 10s de mieux qu’Aurélien. Mais, nous avons eu un soupçon de peur quand au point stop, notre temps inscrit sur le tableau était erroné d’une minute, en notre défaveur. Erreur vite corrigée. A l’assistance, nous repassons nos vieux N30 pour faire la dernière boucle du rallye. Après un parc de regroupement qui nous permettra de manger un bout, nous voici reparti pour les deux dernières spéciales. Direction Thoard pour essayer de rester en dessous des trois minutes. On essaye de bien se concentrer car malgré notre avance qui a été portée à une quinzaine de secondes, la moindre erreur peut nous faire tout perdre. 5…4…3…2…1…GO !!! Le rythme est encore plus élevé que ce matin et on essaye de bien soigner les trajectoires, notamment dans les relances. L’épingle gauche est une nouvelle fois négociée relativement propre. Et à partir de l’arrivée, je ressens encore plus la différence de rythme : ça glisse, mais vite !!! Par contre, la route était bien plus sale qu’au passage de ce matin. Ce qui fait, ajouté à nos pneus assez usés, que nous perdons deux dixièmes sur notre passage précédent. Mais nous restons en dessous des trois minutes avec notre 27è temps en 2 min 59 s 9. Aurélien perd également deux dixièmes sur son premier passage, il est 6s derrière nous. Quant à Sébastien, il améliore son temps du matin et réalise le 48è temps (juste devant Aurélien) en 3 min 05 s 2. Je tiens d’ailleurs à féliciter l’organisation qui mettait les temps à notre disposition à la fin de chaque spéciale, de vrais pros. Direction donc Malijai pour la dernière épreuve du rallye, mais une fois de plus, pas le moment de se déconcentrer. Alors, on se remet bien dans l’ambiance…5…4…3…2…1…GO !!! Le rythme est également un peu plus élevé qu’au passage matinal. Je me répète mais c’est vraiment une spéciale sublime. Cette fois, ça glisse vraiment. Mais déjà nous arrivons au fameux gué, cette fois nous restons soudés en freinant légèrement l’auto au pied gauche. Le passage du droite sur gauche à la barrière se passera dans une dérive assez efficace. Une nouvelle fois, le gauche bosselé avant l’arrivée se passera soulagé, ça serait quand même pas bien malin de se sortir à 200 mètres de l’arrivée. Au point stop, nous prenons connaissance de notre temps, en 4 min 56 s 2, nous améliorons de plus de trois secondes et réalisons le 23è temps scratch. Une bouffée de bonheur entre dans l’habitacle, après un début de week end assez mauvais, nous finissons avec joie ce beau rallye. Nous arrivons au pointage avant l’assistance et nous apprenons le temps d’Aurélien qui réalise le 48è temps en 5 min 05 s 9. Sébastien réalise quant à lui un très beau 4 min 58 s 6, lui aussi a tout donné dans cette dernière spéciale. A signaler le joli troisième temps de classe réalisé par Romu Richaud en 5 min 04 s 7. Nous finissons donc ce 2è rallye des Vallées par une victoire de classe, à la 28è place au général et 11è du groupe. Le podium de classe est complété par Sébastien Ceugnet et Aurélien Blanc. Romu Richaud sur sa 205 et Vincent Fournel sur sa 106 suivent ce podium rempli d’AX. Parmi les perfs du week end, à signaler celle de Pierre Puppo, deuxième au scratch et vainqueur du groupe sur son impressionnante R11. Michel Farnaud et Thierry Giraud qui ont fait volé la Saxo à la cinquième place au scratch et la première de la classe A6. Laurent Kandoyan, vainqueur du groupe et 7è au scratch sur sa Clio. Kiko Ganguet et Manu Frison, 3è de groupe et de classe et 8è au général et qui prend sa revanche du Gap sur Fred Casciani. Christophe Barneaud, qui finit à une belle 10è place et 2è de groupe et de classe. Olivier Begnis qui termine à une belle 12è place et vainqueur de classe N4 avec sa R5. Steph Brunier et Christophe Note qui repartent avec la victoire de classe et la 14è place au général sur leur 106. Enfin, une belle victoire de classe N2 pour Titi Ravoire et Cha et dans le challenge « pneus terre » pour Thomas Escartefigue et Jérémy Borel. J’ai aussi une pensée pour Laurent Brahic, qui est malheureusement sorti de la route. Courage Laurent. Enfin, un grand merci aux sponsors et à toute l’équipe d’assistance : Tross, Jacco, Benoit, Guillaume, La Science, Simpson, Pilou, Pauline, les Parents qui ont été au top tout au long du week end, Julie et Eliane. Un grand merci également à Didier, mon ancien pilote, pour son aide. Enfin, Félicitations à Cédric pour sa perf.
Merci à tous et vivement la suite…
A bientot
Yannick.