Résumé Rallye national du Laragnais

Bonne lecture :

Avant le rallye :

Cette fois ci, l’avant rallye a été long et mouvementé… En effet, depuis la Durance, plus de rallye, et ce pour diverses raisons. Venasque une semaine après était loupé pour la révision du moteur, et la Sainte Baume a malheureusement du également sortir du programme à cause d’un souci en essais pendant la semaine qui précédait le rallye. Pour éviter de laisser répandre toute fausses infos, la raison est simple, nous avons fait un tonneau, quasiment à l’arrêt, mais les dégâts de carrosserie étaient trop importants pour être prêt à temps pour le rallye deux jours après. Bref, nous sommes au départ de Laragne, et ça, après un début de saison assez difficile, c’est déjà une victoire. Ce n’aurait jamais été possible sans l’aide de la carrosserie Piot, qui ont fait preuve d’un très beau geste sportif en réparant la voiture d’un de leurs concurrents directs… un seul mot : Bravo !! Une autre personne nous a permis d’être prêt à temps en nous apportant, une fois de plus (on peut toujours compter sur lui), une grande aide pour les réglages de la voiture, il s’agit de Michel Farnaud à qui l’on doit aussi d’être au départ. Merci à lui !! Ce rallye du Laragnais représente beaucoup, en ce qui concerne Cédric, le millésime 2004 lui aura permis de signer ses premiers temps de classe avec la 205 pour son deuxième rallye seulement (malgré un abandon dans la troisième spéciale à cause des carbus), puis lui aura permis de remporter sa toute première victoire de classe, lors de son deuxième rallye avec l’AX, c’était en 2005. Il ne disputa pas l’édition 2006 pour les raisons que l’on connaît, sa sortie un mois avant à la Durance. Quant à moi, Laragne m’a fait débuter, en 2003, âgé de 16 ans aux cotés de Didier Pontier, la spéciale de Faye aura quant à elle également marqué mes « vrais » débuts au volant (après un abandon prématuré au terre des Alpes) lors du rallye Neige Hautes Alpes 2006. Bref, tout ça pour dire qu’il y a déjà pas mal de choses qui se sont passées pour nous à ce rallye. Cette année, Kiki Pascal et toute son équipe nous ont concocté un programme toujours aussi appétissant, seul changement par rapport à d’habitude, la spéciale du Col Saint Jean où l’on passera dans Laborel en arrivant du coté du village des Begües et non plus du Col Pierre Vesce. Quoiqu’il en soit, malgré un rythme différent, la première partie de la spéciale reste très intéressante, certes assez rapide, mais bosselé et avec de longs virages où il est difficile de se repérer, bref, sympa. Le col de Faye est toujours autant magnifique, il faudra se méfier d’une nouvelle partie goudronnée dans le village de Faye, avec le risque de dégradation du aux cordes, quant à Plan du Bourg, une montée qui ne nous favorise pas trop, puis une première partie rapide du sommet jusqu’au croisement qui est magnifique et enfin des enchaînements souvent sale dès le premier passage. Gros succès d’affluence pour cette édition 2007 avec 150 engagés. Nous serons 11 concurrents en N1, et on s’élancera en tête d’une meute de déchaînés en défendant seul les couleurs de Citroën, en effet cinq 205 Rallye (Richaud, Faure, Rey, Guiol, Reynaud), quatre 106 XSI (Hérail Damien et Alex, Fournel, Jaussaud (nos sauveurs, dit Piot)), et une 106 Rallye (Hamlili) seront à nos trousses. Les présentations sont faites, la voiture sera opérationnelle dans la semaine, ya plus qu’à !!


Samedi 2 Juin :

Nous y sommes, on va enfin reprendre un départ, que le temps était long. Comme prévu, pas mal de monde aux vérifs qui se passeront sans problème, le temps de dire bonjour à Manu, mon copilote et pilote du Neige Hautes Alpes, présent ici dans le baquet de droite de la 106 de Fabrice Ariey Bonnet. L’auto est dans le parc, ne reste plus qu’à attendre 15h30 pour notre départ. L’assistance sera composée de mes parents, Yo, Ben, Julie et une bonne surprise, sous forme de renfort de dernière minute prévu initialement que Dimanche, j’ai nommais Fritou. Le repas est avalé et déjà Michel Farnaud et Thierry (avec qui nous faisons, dès que nous le pouvons, assistance commune) s’élance. Un rapide coup d’œil et les voilà parti en direction de Faye. Gros plateau sur ce rallye avec Autran, Orre, Saunier, Latil sur une C2 S1600 louée pour l’occasion, Kiko Ganguet, Fazio père, Kondracki (306 Maxi), bref du beau monde malgré le forfait des deux WRC engagées (Trimatis et Gioffre). Nous nous dirigeons vers le parc, c’est bientôt notre tour, le temps de discuter avec messieurs Brunier et Groulier, qui ont reformés, le temps d’un rallye (voire plus) le couple gagnant !! Damien Daumas, qui vient faire une séance d’essai grandeur nature avec la Swift de la coupe Suzuki s’élance à son tour, et déjà nous voilà près. L’auto démarre nickel, direction donc une première assistance de contrôle, le temps pour moi de mettre le caméscope et en route pour les 9km 6 de cette première spéciale. Nous y sommes…5…4… (Ce moment qui commençait par vraiment me manquer !!)…3…2…1…GO !! La première partie jusqu’au village de Faye est très rapide, et le rythme est pas mal. Pas de soucis particulier et déjà nous arrivons à la première épingle, prise de façon appliqué, la deuxième sera négocié pareille, maintenant, ça va vraiment commencer !! Dans le début du sous bois (ou du moins ce qu’il en reste parce que pas ma de coupe ont été faite !!) ça roule bien mais c’est moi qui ne suis pas au top, le manque de roulage peut être, mais je n’arrive pas à être dans le rythme, j’essaye de corriger difficilement mes défauts mais cela ne s’améliore pas dans les enchaînement encore plus fournis en note !! Le temps d’un deux roues en quatre sur un gauche en aveugle !!! Et déjà, nous arrivons au début de la descente avec le fameux gauche sur la bosse qui lui avait valu en 2005 un passage assez monstrueux lors du premier passage, quand l’AX jaune s’était posé carrément dans le talus en quatre !!! Greg doit encore s’en souvenir !! Cette fois ci, ça se passera nickel, de même que le début de la descente, jusqu’à ce que, d’un coup, une pierre de la taille de deux poings se trouvent être en pleine trajectoire !!! Un coup de volant pour l’éviter… ouf ça passe !! Le rythme reste élevé malgré tout et le dernier très long droite bosselé sera passé à une vitesse pas vraiment humaine, je dis bravo !! Top, l’arrivée est passée que déjà j’entends dans mon casque « j’ai pas super bien roulé, j’en laisse trop !! », que je corrigerai aussitôt par « j’ai 5min 49s à ma montre !! », confirmé au point stop par un 5 min 48s 5. Pour info, les références que l’on avait étaient le record de cette spéciale, établis par Damien Daumas en 2003 (il était d’ailleurs copiloté par Cédric) puis égalé par Cédric en 2005 qui était de 5min 53s… grosse satisfaction que de tomber en dessous des 5min 50s, finalement, on doit pas en laisser tant que ça !! A peine le temps de se décasquer que l’on doit repartir dans Plan du Bourg, euh en théorie, parce qu’il y a déjà un arrêt de course d’environ une demi heure !! Le temps de prendre un peu la température à la classe : Damien Hérail est le plus proche en 6min 05s 5, suivent Alex Hérail, Seb Jaussaud puis Faure, Richaud, Reynaud, Fournel, Guiol, Hamlili et Rey. La pierre présente sur la route ne l’était que pour deux personnes, Nous et Romu Richaud et Phil Chabert qui partaient juste derrière nous avec la 205, bref… La 205 rallye A5 qui part devant nous connaît quelques soucis et laisse une flaque d’huile à chaque fois qu’elle s’arrête, c’est de l’huile de boite et l’arrêt de l’aide pas car la boite est quasiment entièrement vidangé quand il prend le départ. C’est bientôt à nous de repartir, on se reconcentre, les pneus seront froids mais c’est moindre mal, on part en montée. 5…4…3…2…1…GO !! Pas de prise de risque inutile avec les pneus froids donc, on s’applique bien dans les épingles, mais la spéciale est déjà sale et nous oblige à aller dans les cordes, dont une qui nous jettera sur deux roues, pas top en montée, obligés de remettre la deux, bon, la fin de notre calvaire de la montée approche et là le bonheur commence, en arrivant dans le village, difficile de s’imaginer que finalement c’est tant étroit mais quel pied, le rapide jusqu’au croisement se passera très bien, juste ce qu’il faut de glisse pour pas perdre et se faire plaisir, le gauche juste après le pont avec un léger pied gauche s’enroulera à merveille et là, la partie sale arrive, de nouveau, je ne suis pas top dans les notes, le temps de voir Didier Pontier au détour d’un virage, venu nous encourager. C’est quand même vraiment sale et on perd un peu de temps pour éviter une erreur idiote, la dernière partie rapide retrouve un bon rythme (moi pas encore trop, voilà que je suis en avance maintenant !!) et nous passons l’arrivée en 4min 34s8, pas bien satisfait de notre prestation, on pense que cette fois le temps de classe ne sera pas pour nous. La 205 de l’huile a réussit à boucler la spéciale (un miracle pour une boite MA, réputé si fragile !!). Direction Serres pour l’assistance. Au pointage nous aurons les premières infos : Romu Richaud fait 4min 51s9, Damien Hérail 4min 38s7 et sera notre plus proche poursuivant, le troisième de cette spéciale étant Seb Jaussaud en 4min 42s6, Visiblement, on était pas les seuls sur un faux rythme. L’assistance est bien placé, et le temps de tout contrôler que déjà les vingt minutes sont passées et nous voilà parti en direction de la magnifique spéciale du col St Jean. Au passage, c’est ok pour la 205 qui nous précède qui a réussit à réparer. Sur la liaison, la Simca des Davin père & fils est arrêté, on s’arrête à leur hauteur pour savoir s’ils ont besoin de quelque chose, en effet, ils ont perdu un boulon d’étrier de frein. Le seul outil que j’ai sera le tournevis de la caméra que j’ai oublié dans mon sac, mais malheureusement, cela ne leur suffira pas et il seront contraint à laisser filer leur place de leader de classe en même temps qu’ils abandonneront. Dommage… Nous voilà quand à nous au départ et l’hésitation du chronométreur trompera Cédric qui partira un poil trop tôt, on ralentit un peu et il essaye de tendre la mais par la vitre (fermée !!) pour s’excuser… rien de grave mais il faut se reconcentrer sur la spéciale parce que là, ça va vraiment vite, le rythme est soutenu, je commence à être un peu mieux dans les notes même si ce n’est pas encore les grands jours !! Les longs virages ont bien été notés et il s’applique bien à faire ce que je lui annonce (faut pas se tromper à cette vitesse !!), nous arrivons à Laborel en étant un peu surpris, les bottes de pailles nous rétrécissent un peu la route, mais déjà la montée attaque, le droite du pont sera passé un peu en glisse et je relève la tête à ce moment là juste pour voir la tête d’un spectateur bouche grande ouverte d’étonnement, image sympa. Le début de la montée comporte quelques relances avant de passer sur une partie un peu plus rapide, toujours pas au top dans les notes !!! Avant le sommet, quelques virages très sales mais on s’en doutait c’est toujours au même endroit et on l’avait noté. Le passage du col se fera un peu optimiste et marquera le début d’une descente splendide, que du bonheur. L’auto vole dans tous les sens mais malgré ça un sentiment de sérénité envahit la voiture, je reste néanmoins toujours autant épaté par les capacités de l’extraterrestre (certains l’appellent comme ça) qui se trouve à ma gauche. On s’applique bien dans les quelques parties lentes et ça vole vraiment dans le rapide...

la suite :

...Le passage avant le croisement de Ballon est sympa, l’auto se met dans tous les sens en quatre… terrible. Petit coup au moral lorsque je relève de nouveau la tête et que je vois un spectateur… en train de bailler !!!! On mettra ça sur le compte du temps depuis lequel il est là, 130 voitures à voir passer, c’est long !!! Les derniers virages avant l’arrivée se passeront sans problème…TOP : 9min 52s 8. Cette fois, très satisfait, tout s’est passé à merveille (bon je le répète, faut juste que je me remette un peu plus dans le rythme). Retour à Laragne par les magnifiques gorges de la Méouge. Dans ce rallye, les spéciales sont splendides, mais les liaisons ne le sont pas moins !! Ce sera le meilleur temps des N1, mais également des N2 (Titi Ravoire nous avoue avoir fait un tête à queue dans Laborel, et à égalité avec Olivier Berger également en 9min 52s8), et seul Mister Brunier nous devance dans les F212. Notre plus proche poursuivant en N1 est une nouvelle fois Damien Hérail en 10min 13s. Cette fois, assistance à Laragne donc et un peu plus d’une demi heure. Malgré les gens qui nous prennent pour des fous, nous décidons de monter la rampe. En effet, il ne fait nuit que dans deux heures et même si, théoriquement, les deux spéciales auront déjà été disputées, c’est bien théoriquement. Il était arrivé la même mésaventure il y a deux ans, arrêt de course après Faye, Cédric avait anticipé en montant la rampe, et s’en était servi dans Plan du Bourg. Fritou, Yo, Ben, et mes parents sont bien rodés, tout se passe bien. Un passage au parc de regroupement, où nous rentrons d’ailleurs en même temps que les premiers qui ont fini leur étape, et nous prenons la direction de Faye. On aura juste eu le temps de discuter un peu avec Michel et Thierry qui rentrent à une très belle quatrième place au général !! Aller, nous voilà au départ de Faye, le but est de continuer à rouler sur un bon rythme pour que les automatismes reviennent bien. Les commissaires nous préviennent d’une route encore plus sale qu’au premier passage, rien de surprenant après le passage de 300 voitures. Le départ se fait un peu plus vite, et les épingles sont effectivement plus sales, pas grand chose à gagner, on passe en s’appliquant et on aborde le sous bois sur un bon rythme. J’ai un peu peur que le soleil assez bas et de face risque de nous gêner, peur fondée, on manque de se mettre dehors à la sortie d’un gauche en quatre quand la surprise qui nous attendait était une lumière éblouissante, mais c’est on, on reste sur la route. Les mêmes types de virages avec le soleil qui survient brutalement seront négociés avec une technique bien connue, pareil qu’Ari Vatanen dans le montée de Pikes Peak avec la 405 T16 pour ceux qui connaissent, c’est à dire bras droit qui cache le soleil, et bras gauche sur le volant !!! Malgré ça, ça le gêne pas pour mettre des appuis que jamais je n’oserai seulement entrevoir avec une voiture !! Cette fois pas de pierre à la descente et le rythme est de nouveau très bon. Le long droite de l’arrivée est toujours autant un régal…TOP : à ma montre 5min 50s, confirmé par au point stop en 5min 49s9, on perd un peu, malgré un rythme très élevé, mais le soleil n’y est peut être pas pour rien. Tiens tiens, au départ de Plan du Bourg, très gros arrêt de course : Salvatore Fazio est sorti et plus d’une heure d’interruption nous attende… comme quoi la rampe, peut être pas si mal !!! Dans la classe, Seb Jaussaud commence à reprendre ses marques pour son retour après deux ans d’arrêts (il peut compter sur un copilote expérimenté, son frère) en réalisant le deuxième temps en 6min 02s3 suivi d’Alexandre Hérail en 6min 08s5. Après ce long arrêt de course, on repart donc, avec les pneus bien froids pour cette spéciale de Plan du Bourg. Dans la montée, rien à signaler, on se contente d’essayer de rester propre en évitant de perdre du temps bêtement notamment comme pour le deux roues du premier passage. Ensuite, de nouveau la grosse attaque, le passage dans le village est juste après dans le vite sont toujours aussi sympa. Quand à moi, je me sens un peu mieux dans les notes, La partie sale sera sacrifiée, inutile de prendre des risques bêtement. On avait l’impression de plus rouler qu’au premier passage, mais surprise à l’arrivée, on perd quasiment une seconde au kilomètre en réalisant 4min 40s2, un peu déçu, on explique une partie de cette perte peut être à cause de la nuit tombante (même si nous n’aurons finalement pas besoin de d’éclairer la rampe). Mais ça n’explique pas tout. Ce sera néanmoins le meilleur temps de classe, avec un peu plus de huit secondes d’avance sur nos plus proches poursuivants, une nouvelle fois Seb et Christophe Jaussaud Une dernière assistance à Serres où Tross et Jacco nous ont attendu, et une fois la rampe enlevée, nous pouvons rentrer au parc de Laragne pour terminer cette première étape à la première place de classe, avec un peu plus d’une minute d’avance sur la 106 des frères Jaussaud. Une bonne (mais courte malgré que l’on soit proche) nuit nous attend désormais.


Dimanche 3 Juin :

En pleine forme en ce jour de fête des Mamans. Enfin, pour moi la pleine forme, Cédric n’a (une fois de plus) que très peu dormi. On récupère Yo sur Gap et nous voilà arrivés à Laragne où Ben est resté dormir (le fourgon est inauguré par le créateur des couchages !!). Ce matin, il faudra partir avec toute la concentration nécessaire pour affronter le col St Jean. Il a plu dans la nuit mais malgré un temps un peu menaçant, rien de très inquiétant. On part deux voitures devant une 306 Maxi (d’ailleurs, il me semble que c’est la même que nous avons devancé dans la spéciale de Ste Anne à la ronde de la Durance, mais aux mains d’un autre pilote), image sympa. Et juste derrière le sympathique équipage Olivier Cerutti et David Garcia sur la 106 N2. Une assistance à Pont Lagrand, le temps de tout vérifier et de dire bonjour à Simpson, qui fait l’assistance de Damien Daumas, classé une dizaine de voiture derrière nous sur la Swift, et nous voilà en route vers le village des Begues, on verra Philippe et Claire Rochas sur le bord de la route, nous apprenons que plus tard leur abandon, dommage la bagarre avec Steph Brunier et Vincent Groulier était belle. Nous sommes au départ…5…4…3…2…1…GO !! (Cette fois, on part au bon moment). Le début est toujours aussi bon, ça glisse bien, je recommence enfin à me sentir bien dans les notes, ça attaque vraiment et c’est super bien conduit. Déjà arrive le village de Laborel, qui se passe sans problème, dans la montée, il s’applique vraiment et le col signe comme hier le début d’un rythme inhumain. Dans la descente, l’AX vole plus que ce qu’elle roule mais c’est terrible. Quel régal. Je ne trouve pas les mots pour exprimer mon admiration, mais en même temps, je n’ai pas vraiment un moment de répit, il faut même que je calcule comment annoncer pour rester le moins possible en apnée !! (Et c’est pas une blague). En effet, la vitesse combinée aux notes très fournies m’oblige à attendre les allonges pour renouveler un peu d’oxygène !! Dans la voiture, même quand on croit que c’est un peu trop, ça passe sans problème, mais il faut quand même toute la route. Le droite gauche bosselé avant le croisement de Ballons est terrible, la voiture saute dans un sens et se repose pile pour le virage suivant !! On s’applique bien dans les gauches serrés après chaque long droite ainsi qu’à l’épingle. L’arrivée se présente et nous la franchissons en 9min 52s5 à ma montre, temps réel au point stop : 9min 51s8, on améliore de pile une seconde par rapport à hier, mais cette fois, plus grand chose à gratter. Spéciale 300% pur bonheur. De retour à Laragne par les gorges de la Méouge pour une assistance d’un peu plus d’une demi heure. Au pointage, j’apprend l’abandon de Milou et Manu au départ de la spéciale pour la pompe à essence, dommage, ils avaient fait une première étape sympa. A l’assistance, rien à signaler de particulier, on aura la visite de « l’autre » Manu qui m’expliquera les raisons de leur abandon de la veille. Le temps d’aller un peu aux infos pour les temps, une nouvelle fois, Sébastien Jaussaud nous suit à un peu moins de 25 secondes. Un parc de regroupement d’un quart d’heure et nous voilà repartis pour une dernière boucle. Le but est de garder un bon rythme, pour reprendre nos automatismes. Jusque là ça paye, puisque St Jean m’a permis de retrouver mon rythme dans les notes. On est au départ, près à affronter une dernière fois ces magnifiques 9km 600…5…4…3…2…1…GO !!! Cette fois dans les enfilades du départ, pas un soupçon de relâchement de la pédale de droite, le temps d’apercevoir Jean Paul Vieux venu nous encourager et nous voilà aux épingles, les commissaires au départ avaient prévenu que c’était encore plus sale que la veille, et c’est le cas. Dans l’épingle gauche, je serai un peu surpris en levant la tête par une 306 arrêtée au bord, pas lui apparemment. D’ailleurs, quelques autres autos seront arrêtées dans cette spéciale. Le rapide se passera sans problème et je vois mal comment faire pour passer plus vite. Aujourd’hui, plus de soleil qui gêne, mais déjà, nous voici dans la descente, qui se passera à merveille, y compris ce long gauche avant le droite de l’arrivée, qui me plait de plus en plus, dommage que ce soit le dernier passage…Top, juste le temps de faire un Coucou à Simpson, je regarde ma montre : 5min 47s, qui sera en réalité un 5min 46s 9 !!! On laisse exploser notre joie dans la voiture, On ne pensait jamais encore améliorer le 5min 48s, et là faire à chaque passage moins de 5min 50s, c’est que du bonheur !! Aller, on reste concentrés, en route pour Plan du bourg, qui est jusqu’à présent celle qui s’est toujours le moins bien passé au niveau des temps. Juste avant le pointage, on aperçoit Aurélien Brignol, malheureusement contraint à l’abandon suite à une touchette dans Faye. Aller…5…4…3…2…1…GO !! On part donc en essayant de corriger le tir, mais dès la montée, la route sale nous oblige à aller dans les cordes, chose qui ne nous plait pas des masses. La fin de la montée rime avec le début de la grosse attaque, pas d’impression de perte de temps nulle part, de plus cette fois, un peu moins de sagesse sera de mise dans le sale. L’arrivée est déjà là et en 4min 31s 8, on améliore de plus de 8 secondes notre passage d’hier soir et de 3 secondes le premier passage. Enfin dans le bon rythme. On apprendra plus tard les temps de Seb Jaussaud, qui réalise derrière nous par deux fois encore les deuxièmes temps, à 9s dans Faye et à 3s dans Plan du Bourg. A l’assistance, cette fois, petite alerte, en effet, à force de devoir se « tenir » dans les cordes, les flancs intérieurs des pneus ont reçu et l’avant droit est crevé. Crevaison lente mais on ne peut pas repartir avec ça. Vu qu’il fait un peu plus chaud et que la dernière spéciale est un peu longue avec quasiment 15 bornes, on peut ressortir les vieux N30 d’avance. Sinon rien à signaler sur la voiture. En route pour St Jean. C’est donc la dernière spéciale et même si on ne compte pas baisser le rythme, on prend la décision d’assurer les parties délicates en évitant les mauvaises cordes notamment. Aller…5…4…3…2…1…GO !!! Les pneus bien chauds nous permettent d’appuyer la voiture comme il faut d’entrée de jeu, le rythme est celui de ce matin, c’est à dire vite !! Jusqu’à Laborel rien à signaler. On attaque la montée en restant propre mais dans la deuxième épingle, l’AX a tendance a sousvirer pas mal, alors que la trajectoire est bonne, je ne comprend pas vraiment, puis dans l’enchaînement d’après j’entends dans la radio « Ya de l’huile », je ne vois pas spécialement d’huile au sol, tant pis, on continue, maintenant, mes moments « d’apnée » sont bien réglés et tout se passe bien. Une fois le col passé, je remarque qu’il respecte bien la ligne de conduite que l’on s’était donné, à savoir éviter les cordes. Mais le rythme reste bien élevé et les passages sont toujours les même, calculés au millimètre. Rien de plus à signaler qu’au deuxième passage, à l’arrivée 9min 57s 4, on perd près de 6s sur ce matin, mais les vieux pneus, plus le sous virage (d’ailleurs, je viens de comprendre que l’huile était dans l’épingle et pas après, d’où ce comportement de l’auto) et la sagesse au niveau des cordes expliquent ce temps. Quoiqu’il en soit, on est là, très content d’enfin récolter les fruits de notre travail avec cette victoire de classe qui représente pour nous une récompense formidable alliée à la fin d’une série noire en ce début de saison. Le rallye est vraiment notre vie et cela commençait à être frustrant de préparer et de travailler comme des acharnés pour peu de résultats. Mais ça finit toujours par payer. Il y a une phrase qui symbolise vraiment notre manière de vivre ce sport, et c’est Cédric qui l’a dite il y a peu en répondant à la question « Qu’est ce que le rallye pour toi ? » : « C’est ce qui me fait me lever chaque matin et me fait coucher tard tous les soirs !! », pour dire que ce n’est pas une partie de notre vie, mais que cette passion c’est notre vie !! Nous finissons donc vainqueur de classe et 31è au général dans une voiture qui nous a donné entière satisfaction tout le week end, cette AX est formidable. Nous tenons à remercier toute l’équipe de Michel Farnaud (en le félicitant au passage pour sa très belle 5è place), notamment Tross, Jacco et Michel (sans qui il aurait été dur d’être présent à Laragne), toute notre équipe au top ce week end : Ben, Yo, Fritou, Julie et mes parents, ainsi que les parents à Cédric pour la préparation et le ravitaillement « nourriture », un grand merci à tous nos partenaires, sans qui rien ne serait possible, à Kiki Pascal et à toute son équipe pour ce magnifique rallye qu’il nous propose chaque année, en leur donnant rendez vous dès l’année prochaine, à Steph Brunier qui nous a toujours soutenu (en le félicitant également pour sa très belle 20è place et sa victoire de classe, et il ose encore dire que c’est la voiture qui fait tout !!). Enfin, et là c’est très important parce qu’il nous ont tout simplement permis de prendre le départ. Un ENORME MERCI à la carrosserie PIOT, ils finissent deuxième juste derrière nous mais ils se sont vraiment démenés les trois semaines précédents le rallye pour que l’on puisse prendre le départ. Un très beau geste sportif de leur part : BRAVO !!! Cette victoire est aussi la leur.

Merci à tous de m’avoir lu, désolé pour les fautes et à très bientôt.

Vivement la suite…



Yannick, fier de monter à droite d’un pilote d’exception

Félicitation pour ce résumé, comme d'habitude, 20 min pour le lire mais on s'y croit vraiment.

Vivement qui tu puisses nous faire partager les caméras embarquées que l'on voye ce que çà donne de l'intérieur.

Merci à toi.

Pour les caméras, c'est prévu (même si ça rend pas trop) mais le temps manque... on fais le maximum.

A+ et merci de m'avoir lu.

super resumé !

long mais plus c'est long...

nickel, bravo a vous 2 pour votre victoire et vivement le prochain resumé